Connaissez-vous le mot maudit des auteurs ? Le tiroir. C’est là que finissent les manuscrits refusés et les histoires abandonnées.
La semaine dernière, on a fait le ménage dans nos tiroirs. Et on y a retrouvé nos plus mauvaises histoires, celles qu’on n’a jamais envoyées. Heureusement, écrire à deux, c’est aussi pouvoir toujours compter l’un sur l’autre pour s’empêcher d’essayer de publier nos idées les plus navrantes.
Parmi celles-ci, voici l’une de nos préférées, une de nos toutes premières histoires : Le Docteur Romutufustuche (à prononcer avec une voix d’outre-tombe avec des trémolos). Cette histoire-là, même son titre n’y croit pas !
Alors voilà, c’est l’histoire de Luc, un garçon qui a peur des animaux. Mais manque de chance pour notre petit héros : sa mère est vétérinaire.
Heureusement sa mère prend les choses en main. Et c’est là qu’intervient notre docteur au nom imprononçable (c’est Guillaume qui a eu l’idée). Mais au fait, que fait-il, au juste, ce praticien ? Des tests étranges sur les animaux, c’est certain, songe Luc, en voyant les cages remplies de bestioles toutes plus étranges les unes que les autres.
Par un tour de passe-passe que l’on vous épargne, la mère et le docteur disparaissent, et le garçon se retrouve seul dans un décor inquiétant, et tombe sur la cage d’un chiot au nom de sa mère… avec ses grands yeux intelligents, son poil blanc clairsemé, son museau ourlé, ce chiot ressemble à… le garçon croit alors que le terrible docteur a transformé sa maman en chien ! c’est David qui a eu l’idée).
– Maman, hurle le garçon terrorisé en prenant le chiot dans ses bras pour le sauver, MAMAAN !
Bien, bien. Ce récit se termine avec l’adorable docteur Romutufustuche qui développe des traitements de pointe pour soigner les animaux de sa collègue vétérinaire, et Luc qui s’est finalement entiché du chiot.
Une de nos plus mauvaises histoires. Le mot Romutufustuche est resté dans notre jargon pour désigner une idée saugrenue, et nous fera rire pour l’éternité.
